Après 3 ans d’expérimentation, l’heure du bilan a sonné pour le projet « Robot Lycéen », conduit par le Conseil régional Auvergne Rhône-Alpes et par un groupement de partenaires rassemblant le centre ICAP de l’Université Lyon 1, le Learning Lab de l’Ecole Centrale de Lyon, l’Institut Français de l’Education (IFÉ – ENS de Lyon) ainsi qu’Awabot.
Cette expérimentation a concerné trois lycées pilotes et deux structures médico-scolaires* : pas moins de 14 élèves ont bénéficié du Robot Lycéen, connectés durant des sessions allant de 5 à 80h d’utilisation, sur des périodes d’une semaine à trois mois. Les motifs d’utilisation ont été principalement liés à des situations de convalescence faisant suite à une maladie ou un accident.
Une première en France et en Europe dont l’objectif était triple :
- tester l’usage et analyser les apports de la robotique de téléprésence dans l’éducation ;
- répondre à un besoin d’accompagnement d’élèves temporairement éloignés de l’école, en leur permettant de participer aux cours et à la vie de leur classe à distance ;
- impulser et accompagner le développement d’une filière économique émergente et prometteuse en région Rhône-Alpes.
Permettre la continuité des apprentissages : bénéfice majeur du projet « Robot Lycéen »

Le rapport d’usages de l’expérimentation « Robot Lycéen » en Auvergne Rhône-Alpes souligne la convergence des avis donnés par les élèves expérimentateurs, les enseignants et les élèves des classes concernées. Parmi leurs conclusions, on note trois bénéfices clairement constatés :
- la continuité des apprentissages, qui ne s’arrête pas au simple fait d’éviter à l’élève d’interrompre son cursus mais va plus loin, en lui permettant de ne pas prendre de retard.
- le maintien du contact avec les camarades et les enseignants, véritable stimuli de la motivation de l’élève à revenir plus rapidement en classe.
- l’expression d’une solidarité entre les élèves et également, un impact positif sur le climat de la classe.
« Sans le robot, cela aurait été très difficile et très fatigant de rattraper l’intégralité de mes trois semaines d’absence. »
Le rapport met également en lumière l’intérêt majeur du robot BEAM, utilisé durant les cours mais aussi pendant les intercours, et notamment dans les couloirs de l’établissement, où l’élève reste mobile : « la présence physique et l’autonomie de déplacement offertes par le robot lui procurent un net avantage sur une solution de visioconférence classique : les acteurs insistent systématiquement sur le fait que le robot incarne véritablement l’élève qui l’utilise, qu’on a l’impression que ce dernier est vraiment là (enseignant) ».
*Lycées La Martinière-Montplaisir à Lyon, Fauriel à Saint-Etienne, Carriat à Bourg en Bresse ; Unité Soins Etude (USE) de l’hôpital de La Tronche (Grenoble) ; cité scolaire Elie Vignal à Lyon.
ALLER PLUS LOIN : consultez le rapport d’usages ou la synthèse du rapport d’usages sur le site de l’Institut Français de l’Éducation