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En octobre 2021, Mark Zuckerberg dévoilait son ambition de bâtir un « nouveau » monde dédié à nos interactions sociales grâce au metavers. Avec pour point commun de transcender la distance afin de restituer l’expérience d’une interaction sociale, des synergies sont à prévoir entre le robot de téléprésence et cette technologie. Jérémie Koessler, président d’Awabot et expert de la téléprésence, partage sa vision.

Introduction au metaverse

Le Metaverse ou Metavers, univers virtuel décrit par Facebook (aujourd’hui rebrandé « Meta ») comme « la plate-forme informatique du futur », serait « un ensemble d’espaces virtuels où vous pouvez créer et explorer avec d’autres personnes qui ne sont pas dans le même espace physique que vous. ».

Cette technologie n’a rien de nouveau puisque les premiers environnements virtuels collaboratifs ont vu le jour dans les années 1990 avec notamment :

  • le système Dive lancé par l’université de Nottingham pour collaborer à distance ;
  • Second Life, véritable succès qui préfigurait par ailleurs les réseaux sociaux tels que Facebook ;
  • ou encore World of Warcraft, jeu de rôle en ligne le plus populaire depuis de nombreuses années.

“Le Metaverse, c’est tout simplement la possibilité de s’immerger dans un lieu virtuel et de reconcevoir l’environnement dans lequel on évolue en s’affranchissant des distances, le tout grâce à un casque de réalité virtuelle.”, explique Jérémie, président d’Awabot. “On peut considérer qu’avec le metaverse, l’ambition de Mark Zuckerberg est de renforcer sa position dans la bataille du device face à Apple et Google, qui se placent aujourd’hui à la source des données. Grâce au metavers, son entreprise sera en lien direct avec les utilisateurs qui délaisseront alors leurs smartphones pour vivre leur vie virtuelle à travers leurs lunettes.”

Président Awabot

Le metavers : plus belle la vie virtuelle ?

L’annonce du metavers vient aussi du contexte. Depuis 2020, la crise sanitaire a fortement appauvri nos relations sociales et a fait de l’isolement un enjeu sociétal. Il y a un besoin vital de « ré-enchantement » : le metaverse pourrait ainsi représenter une échappatoire pour les personnes en mal d’évasion et de lien social.

“Difficile de savoir si le metavers parviendra à satisfaire les besoins en interactions sociales, car l’environnement se limite au numérique. A ce titre, je pense que le robot de téléprésence peut jouer un rôle en tant que porte vers le monde réel.” suggère Jérémie.

Du metaverse à la réalité : le robot de téléprésence à la rescousse

“Imaginons par exemple qu’une société industrielle utilise le metaverse pour permettre à ses collaborateurs de se retrouver, en s’immergeant totalement dans l’univers virtuel de l’entreprise. Lorsqu’une panne arrive sur une machine, cette dernière est bien réelle, tout comme les agents qui encadrent son fonctionnement et qui œuvrent chaque jour dans une usine ou un entrepôt, bien réel lui aussi. Ainsi, on pourrait imaginer qu’un manager quitte une réunion dans le metavers, pour aller vérifier la machine et interagir physiquement avec les collaborateurs présents sur place, le tout via un robot de téléprésence.”

Ainsi, restituer toute la richesse des interactions sociales en faisant abstraction de la distance, semble être le challenge commun que tendent à relever metavers et téléprésence robotisée qui, conjugués, pourraient encore décupler l’expérience utilisateur.

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